Qui aurait cru que le monde de la gastronomie regorgeait d’histoires surprenantes et fascinantes ? Du sombre passé des citrons de Sicile au bruit de la culture de la rhubarbe en passant par la question de savoir pourquoi certaines figues ne sont pas végétaliennes, nous vous emmenons dans cet article pour un voyage dans les recoins insolites, étonnants et parfois même humoristiques de l’histoire de la nourriture. Voici 10 faits marquants qui vous étonneront et vous amuseront. Bon appétit !
1. Le passé criminel des citrons
Aux XVIIIe et XIXe siècles, les cultures de citronniers constituaient la principale source de revenus de la Sicile. Compte tenu de leur valeur, les vols et les sabotages par des rivaux étaient fréquents. L’État de droit étant faible à l’époque, les propriétaires de plantations engageaient des « protecteurs » privés, ce qui a donné naissance au système de « frais de protection » (également connu sous le nom de « pizzo »). Au fil du temps, ces réseaux de « protection » ont évolué vers le syndicat du crime organisé, mieux connu sous le nom de Mafia sicilienne ou « Cosa Nostra ».
2. A l’écoute de la rhubarbe
Dans le West Yorkshire, en Angleterre, se trouve ce que l’on appelle le « Triangle de la rhubarbe » : une zone de 23 kilomètres carrés où, à son apogée au XIXe siècle, environ 90 % de la rhubarbe mondiale était cultivée. À cette époque, les agriculteurs ont mis au point le « forçage », un procédé qui permettait à la rhubarbe de pousser plus vite, d’être récoltée en plus grand nombre et d’avoir un goût plus sucré. Cette technique, qui est d’ailleurs toujours utilisée aujourd’hui, est si efficace que l’on peut entendre la rhubarbe pousser. Ce sont les bourgeons qui s’ouvrent et qui font un bruit constant pendant la période de croissance qui sont responsables de tout ce bruit.
3. Des “freedom fries », ça vous dit ?
Après la condamnation par la France de l’invasion américaine de l’Irak en 2003, deux sénateurs américains ont proposé de renommer les « French Fries » et les « French Toast » en « Freedom Fries » et « Freedom Toast » dans les cafétérias du Sénat. Bien que beaucoup aient trouvé cette initiative plutôt absurde, certains restaurants privés ont adopté ces nouveaux noms. Heureusement, les relations franco-américaines se sont réchauffées depuis, et les « Freedom Fries » ont disparu de la plupart des menus.
4. Les figues ne sont pas exactement vegan
Les figues sont probablement le seul fruit qui n’est pas à proprement parler végétalien. Bien sûr, elles ne contiennent pas de chair animale, mais lors de la pollinisation, les femelles d’une certaine espèce de guêpe volent dans les fleurs des figuiers comestibles, d’où elles ne ressortent pas et meurent là. Lorsque la fleur se transforme en fruit, les restes de la guêpe sont décomposés par des enzymes, c’est pourquoi le fruit finit par contenir, à proprement parler, des matières animales et n’est donc pas vegan.
5. Les yeux influencent le goût
Les recherches indiquent que la couleur des plats a un impact sur la perception du goût. Par exemple, les fraises ont un goût plus sucré sur une assiette blanche que sur une assiette noire, en raison du contraste accru des couleurs, qui prépare le cerveau à une saveur plus sucrée.
6. Liège ou Vienne ?
Vers la fin du XIXe siècle, les établissements de style viennois font fureur à Paris. Une création populaire, le « Café Viennois », un double expresso avec de la mousse de lait, de la crème fouettée et de la poudre de cacao, a été baptisé du nom de la capitale autrichienne en imitation du « Mélange Viennois » (qui ne contient ni crème fouettée, ni cacao). Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914 et que le pays est officiellement en guerre contre le Royaume d’Autriche-Hongrie, le mélange de café sucré est rebaptisé « Café Liégeois ». La ville belge de Liège a été choisie comme nouvelle figure de proue, car c’est là que l’armée allemande a été retenue pendant une longue période au début de la guerre, ce qui a donné à l’armée française un avantage important en termes de temps. Aujourd’hui, on trouve cette spécialité dans les cafés parisiens sous les deux noms.
7. Pas de repas partagé dans le cockpit
De nombreuses compagnies aériennes interdisent aux pilotes et aux copilotes de consommer le même repas, afin de se prémunir contre l’éventualité, peu probable mais possible, d’une intoxication alimentaire.
8. Régime de bonbons
En 2010, un professeur de l’université de l’État du Kansas a voulu prouver que la perte de poids n’est pas liée au type de nutriments, mais seulement au nombre de calories. Il s’est donc livré à une auto-expérimentation et n’a mangé que des sucreries pendant deux mois, tout en veillant à maintenir un déficit calorique important. Il a ainsi réussi à perdre pas moins de 12 kilos.
9. La protéine miracle de la banane
Une protéine appelée « lectine » est responsable de la couleur brunâtre que prend la banane au cours du processus de maturation. Mais cette protéine a bien plus à offrir ! Des scientifiques de l’université chinoise de Hong Kong ont pu prouver que la lectine peut stopper le développement des cellules tumorales et empêcher les virus de se multiplier. Ils travaillent également à la mise au point d’un traitement du VIH à base de lectine.
10. Pas de soupe pour le président des États-Unis
Après un dîner d’État en 1969 avec le Premier ministre canadien, le président Nixon s’est plaint à son chef de cabinet que le repas était beaucoup trop long pour lui. Il a suggéré qu’à l’avenir, le repas devrait être raccourci d’un plat et que la soupe devrait être supprimée. Le chef de cabinet de Nixon, Bob Haldeman, soupçonne toutefois une autre raison que la longue durée du repas. Il a remarqué que le président s’était renversé la soupe sur lui. Nixon a dû en être tellement gêné qu’il n’y a plus eu de soupe lors des visites d’État jusqu’à la fin de son mandat.