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L’écovillage BENU à Esch-sur-Alzette va ouvrir son restaurant. BENU SLOOW sera à l’image du lieu : rescued food, zéro déchet, vaisselle dépareillée et surtout, des recettes étonnantes et de qualité.
Post-gastronomique, vous ne savez pas ce que c’est ? Rassurez-vous, eux non plus. Mais chez BENU, on aime bousculer, aller plus loin, tester. Et c’est là tout le charme du nouvel établissement gastronomique qui va ouvrir au public dès le 13 mai à Esch-sur-Alzette.
Deux chefs expérimentés
Avec aux fourneaux deux cuisiniers aux CV bien fournis, ayant notamment travaillé pour des restaurants étoilés ou des chefs d’État, le restaurant BENU SLOOW promet de surprendre vers le haut ses clients.
Le principe ? Travailler avec la « rescued food », autrement dit de la nourriture de récup. Oui mais voilà. La récup d’aliments, qu’est-ce que ça signifie ? « Des produits plus frais que dans vos supermarchés », va sourire le grand chef du village, Georges Kieffer, si vous lui posez la question. « Les trois-quarts des produits que l’on va récupérer sont de qualité 1-A, c’est-à-dire de la meilleure qualité du marché ».

Des produits régionaux
Pour ce nouveau projet, BENU a trouvé des partenaires de choix. « Un grand nombre de commandes quotidiennes des supermarchés sont régulièrement annulées, car beaucoup surcommandent. Ce sont alors des kilos et des kilos de nourriture dont il faut se débarrasser. Nous allons notamment travailler avec BioGros qui fournit des produits bio et régionaux au Luxembourg », mentionne Georges Kieffer.
Du 100 % bio et végétal
Car évidemment, chez BENU SLOOW, tout sera bio. « Et pas à 80%, comme dans certains restaurants qui se disent bio », précise l’un des chefs, Thibault Bera. « Nous avons fait un immense travail en amont afin de pouvoir offrir cette qualité de produits. Car se fournir en rescued food, ça ne coûte pas rien ! C’est une organisation, cela nécessite d’aller nous-même sur place, de repenser sans cesse les plats, les préparations, le matériel, de multiplier les contrôles, etc. », explique l’ancien chef du président d’Azerbaïdjan.

Pas un restaurant, un concept
Tout sera bio, mais aussi végétarien avec une offre vegan. « Nous avons fait le choix du végétarien car cela correspond à notre mode de pensée. L’empreinte écologique d’une viande ou d’un poisson est trop importante », note Georges Kieffer.
« Mais je peux vous garantir que l’on n’aura pas la sensation de manger des feuilles de salade, » sourit Thibault Bera. « Moi-même je ne suis pas végétarien, et je vais proposer des plats qui sortiront de ce qu’on peut imaginer d’un restaurant végétarien, comme manger du tofu ou des salades pour grossir le trait. »
Une démonstration
« On n’ouvre pas un énième restaurant. On ouvre un concept. Une démonstration de l’économie circulaire. Pour montrer au public tout ce qu’il est possible de faire sans passer par les gros groupes industriels, appuie Georges Kieffer. On veut montrer qu’il est possible de faire autrement. » Voilà donc pourquoi SLOOW : S pour ‘sustainable’ (durable), L pour local, O pour ‘organic’ (bio), OW pour ‘Zero Waste’ (zéro déchet). Aussi, les chefs vont redoubler d’imagination en utilisant « les anciennes techniques », les fermentations, les pasteurisations, etc.
Sur une table du restaurant, des bouquets de pissenlit : « On est en pleine saison ! Feuilles, tiges, boutons, pétales, graines et racines, tout sera utilisé, commente le chef Bera. On n’invente rien ! On retourne 60 ans en arrière. Alors, tout le monde appliquait ces techniques. Aujourd’hui avec l’industrialisation, on a tout perdu. »
Table d’hôtes et autres festivités
Avant d’ouvrir ses portes à la carte, le restaurant propose une soirée table d’hôtes (12 personnes), du mercredi au dimanche, du 13 mai au 4 juin. Mais attention. Il ne s’agira pas là d’un simple dîner. C’est l’expérience BENU que vous découvrirez. Avec des ateliers, mais aussi des rencontres et de nombreuses surprises ! « Ce que vous n’aurez jamais goûté et ce que vous n’aurez jamais vu. »
Le restaurant à la carte, qui accueillera une quarantaine de couverts, ouvrira lui le mercredi 7 juin prochain, midi et soir. Quant aux tarifs, s’ils ne sont pas encore déterminés pour la carte aujourd’hui, le chef du projet l’affirme en toute transparence : « On ne sera pas si bon marché… » Parce que BENU SLOOW ne propose pas un simple repas. Ni un repas simple. Mais un repas devenu de plus en plus rare…
Et tout ce qui est rare…

Plus d’informations : www.sloow.benu.lu
Photos : BENU SLOOW